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Maquis de Saint-Laurent

Stèle du maquis de Saint-Laurent à Plouégat-Guérand

Samedi 7 août 2021 un hommage à été rendu à tous ceux et celles qui ont tant œuvré pour la Libération du pays de Morlaix et plus particulièrement pour les hommes et les femmes qui se sont battus et tombés au Champ d’Honneur au sein des maquis de Saint Laurent Kerabars et de Tremel.

Cette cérémonie était présidée par monsieur Renaud de Clermont-Tonnerre maire de Plouégat-Guérand en présence des six maires des communes voisines et d’une délégation de membres de la section UNP du Finistère ainsi que des Frères d’Armes Commando Marine.

Un hommage particulier a été rendu au capitaine Yves Périou, résistant de la première heure du maquis et capitaine parachutiste tué à la tête de sa compagnie à Diên Biên Phû le 2 mai 1954.

Un appel des Morts a été effectué par deux enfants de la commune.

sage prononcé par Alain LE CLECH

Message prononcé par Alain LE CLECH président départemental de l’UNP du Finistère

Nous sommes réunis aujourd’hui,  ici à KERABARS en Plouégat-Guérand, devant la stèle  érigée à proximité de la ferme-PC du docteur Léon Le Janne, pour garder le souvenir des maquis de Saint-Laurent-Kerabars et de Tremel , pour honorer tous ceux et celles qui ont  tant oeuvré pour la Libération du pays de Morlaix et plus particulièrement pour les hommes et les femmes qui se sont battus et tombés au Champ d’Honneur au sein du maquis de Saint Laurent

Ces maquis qui, au lendemain du débarquement, ont agi pour gêner sans relâche la remontée de l’ennemi vers la Normandie, pour couper les lignes de communication allemandes et pour obliger les forces restées en arrière à la reddition.

Le maquis de Saint Laurent était sous les ordres du docteur Le JANNE, membre du réseau Libé Nord et avait sa base  toute proche de la ferme de Kerabars. Au tout début , fin 1943, début 1944 , ce sont quelques lycéens de Morlaix qui en constituent l’ossature et l’on trouve déjà parmi eux des noms qui, plus tard, laisseront leurs traces dans la grande famille des parachutistes et l’Histoire : Gildas LEBEURRIER, Milic GUÉGUEN, Hubert PINATON, Pierrot LE COQ et Yves PÉRIOU, sans oublier leurs copains de lycée Marcel LE JEUNE et Louis GOURVIL parmi d’autres.

Le jeune PÉRIOU militait déjà dans le Groupe des « onze copains », collégiens de Morlaix sous les ordres du commandant Noël, alias Docteur Le Jeanne. De Février 1941  au 1er Novembre 1943, de 17 à 19 ans il fait de la résistance individuelle. Renvoyé temporairement du collège de Morlaix pour distribution de tracts gaullistes au mois de Février 1941. Renvoyé une seconde fois et poursuivi par la Sûreté Nationale pour formation d’un groupe découvert sur délation

Son Groupe est incorporé aux Forces Françaises de l’Intérieur en novembre 1943 au Bataillon d’Ornano . Il occupe les fonctions de Chef de Groupe, son chef de section étant Gildas LEBEURRIER. A la tête de dix maquisards il sabote la voie ferrée Paris-Brest, des lignes téléphoniques et du câble souterrain Brest-Berlin à Plouigneau . De mars à Juin 1944 il récupère des armes sur des Allemands isolés.

En juillet 1944 il est nommé par le docteur LE JANNE, chef de canton de Lanmeur. Sous son autorité deux cent cinquante maquisards. Mission  protection des parachutages, embuscade contre les convois allemands. Il participe notamment aux combats de Garlan le 13 juillet , le 30 juillet il assure la protection du parachutage de Plouégat. Le 03 août il réceptionne le stick du lieutenant Quélen à Plougasnou. Ses actions d’harcèlement continueront sur Morlaix, Plouigneau , Plouescat

Nommé Aspirant FFI le 1er septembre 1944 puis Sous-Lieutenant le 1er octobre.

Le 22 mai 1945 il est cité à l’Ordre du Régiment par le général Allard  » A fait preuve pendant toute la durée du maquis d’un allant et d’un courage au-dessus de tous les éloges. A accompli de nombreuses missions délicates. Au cours des combats pour la libération a entraîné ses hommes au combat avec maîtrise, faisant preuve du mépris total du danger »

Après la Libération, Yves PÉRIOU est affecté au 118ème R.I puis étant bachelier il part en formation à l’école Saint-Cyr-Coëtquidan.

Il devient parachutiste, breveté à Lannion le 25 septembre 1945 puis moniteur parachutiste. Il participe à la guerre d’Indochine dans les rangs du 2/1er RCP d’octobre 1948 à mars 1950 date de la dissolution du 2/1 RCP et termine son 1er séjour au Bataillon de Marche d’Haiphong  jusqu’en octobre  1950

 Il rejoint  le 2ème Bataillon du 1er RCP en formation à Quimper puis sert de nouveau en Indochine de 1952 à 1954 à la 1ère compagnie qu’il commande .

Le capitaine Yves PÉRIOU trouve la mort à la tête de sa compagnie lors des combats de Dien Bien Phu sur  ELIANE le 2 mai 1954.

 Il était  officier de la Légion d’Honneur et totalisait neuf citations dont 2 palmes

A l’image de ses copains lycéens morlaisiens, Yves PERIOU fut un grand résistant et un chef de guerre exemplaire à la tête de son unité parachutiste. 

Union Nationale des Parachutistes du Finistère  

unp29@orange.fr

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