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Plouégat-Guérand le 17 mai 2019

Stèle du Maquis Saint-Laurent

Une forte délégation de la section UNP du Finistère , c’est une nouvelle fois regroupée  à Kerabars devant la stèle  érigée sur l’emplacement de la ferme-PC du docteur Léon Le Janne, pour garder le souvenir du maquis de Saint-Laurent et pour honorer tous ceux et celles qui ont  tant oeuvré pour la Libération du pays de Morlaix et plus particulièrement pour les hommes et les femmes qui se sont battus et tombés au Champ d’Honneur au sein du maquis de Saint Laurent. ( extrait du discours prononcé devant la stèle)

  » Ce maquis de Saint Laurent comme bien d’autres , était composé de combattants que rien ne prédisposait à se battre ensemble contre un ennemi commun. Malgré leurs divergences politiques les hommes du maquis FTP de Jules , le Plestinais, du groupe FFI du docteur Le Janne mais encore les parachutistes  du colonel Château-Jobert et plus particulièrement dans le secteur qui nous intéresse les SAS  Spécial Air Service  de la 2ème compagnie du 3RCP commandée par le capitaine Sicaud, tous ont fait bloc contre l’envahisseur.

Cette mission aéroportée appelée Derrick 2, est confiée au stick du lieutenant Paul Quélen, originaire de Morlaix et connaissant donc bien l’endroit. Il commande la 2e troop de la 2e compagnie. Dix autres hommes sauteront avec eux

Le stick Quélen touche le sol peu après minuit dans un secteur reculé de Saint-Jean-du-Doigt, au nord de Morlaix. La drop zone, située près du lieu-dit Keréonec, est sécurisée par des maquisards FFI du maquis de Saint-Laurent, près de Plouégat-Guerrand. Après avoir été accueillis, les SAS partent à pied vers le maquis, guidés par les résistants. Ils arrivent vers 5h du matin  ici à la ferme-PC de Kerabars où ils prennent un peu de repos

Ce dernier maquis est encore mal organisé et presque pas armé lorsqu’arrive l’équipe Hilary, composée du capitaine Edgar Mautaint alias « Marchant », du lieutenant américain Philip E. Chadbourne  et du lieutenant Robert Hervouet alias « Pariselle ». Les Jeds vont donc organiser la Résistance locale et obtenir un parachutage d’armes dans la nuit du 3 au 4 août.

L’arrivée des SAS de lieutenant Quélen gonfle le moral des résistants et renforce leur potentiel offensif.

Désormais tout va aller très vite. Les armes fraîchement larguées, sont désormais entre de bonnes mains. Le maquis en fait bon usage. D’embuscades en coup de poing, l’ennemi perd rapidement la maîtrise du terrain.

La fin de mission pour les parachutistes approche, une fois la ville de Morlaix libérée, ils rejoignent le reste de la compagnie SICAUD à Vannes.Le 22 août, ils prennent le chemin du retour vers l’Angleterre via le port artificiel d’Arromanches. Ils seront ensuite engagés dans le Doubs (opération Abel) puis, pour certains, en Hollande (opération Amherst). Bon nombre de résistants composants le maquis FFI du docteur Le Jann deviendront par la suite des parachutistes qui marqueront de leurs empreintes leur passage chez les bérets rouges. A cet instant nous pensons à ceux que nous avons eu pour certains l’honneur de côtoyer : Gildas LEBEURRIER, Emile GUÉGUEN, Hubert PINATON et Pierre LECOQ. »

Cette cérémonie s’est achevée en écoutant les propos écrits par Gildas LEBEURRIER

 » Ce jour, où nous serons tous réunis autour du menhir de St Laurent, puisse ce bloc de granit, transmettre de menhir en menhir, l’hommage et la gratitude à tous ceux qui sont tombés sur la longue route de la résistance, avec l’assurance de notre perpétuel souvenir et puissent, les petits enfants des générations à venir, apporter parfois des fleurs au pied des monuments, et recevoir l’héritage spirituel de ces hommes et de ces femmes qui, par amour de la liberté, n’ont eu le temps de vivre que leur jeunesse « 

Cette cérémonie était présidée par madame Annie Loneux , maire-adjointe de Plouégat-Guérand,  et Alain Le Clech président départemental de l’UNP.

A noter la présence de monsieur François Girotto, maire de Plouégat-Moysan et du Chef d’Escadron Erwann Laisney commandant la Compagnie de Gendarmerie de Plourin-les-Morlaix

Quatre drapeaux de la section encadraient la stèle, et près d’une vingtaine de bérets s’alignaient devant le monument. Cette année nous avions la chance d’avoir Jean-Noël et sa cornemuse et André avec son clairon et sa trompette.

Deux gerbes furent déposées et une belle Marseillaise  était chantée à capella . Moment de recueillement lorsque la cornemuse joua  » Amazing Grace »  et que la trompette jouait les premières notes de « J’avais un camarade « 

A l’issue de la cérémonie , la municipalité de Plouégat-Guérand offrait un vin d’honneur dans les locaux de la mairie . Occasion pour le président Alain  de remercier tous ceux et celles qui avaient souhaiter effectuer ce devoir de mémoire. La section offrait aux deux communes ainsi qu’au Chef de Bataillon Laisney un cadre souvenir , sur lequel était représenté toutes les insignes parachutistes.

Il était temps de rejoindre le restaurant  » La Cachette  » à Plouigneau où devait se dérouler notre repas de cohésion.

Mais avant de commencer les agapes , nous nous sommes arrêtés devant le monument aux Morts , où nous avons honoré une dernière fois Cédric de Pierrefond et Alain Bertoncello , les deux Commandos Hubert décédés lors de la libération des otages au Burkina Faso.

Comme dans la cour des Invalides et à Larmor-Plage où nous étions présents , nous avons chanté en leur honneur le fameux chant « Loin de chez nous « 

Merci à Didier, Jean-Yves, Ritchie et Louis