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Il y a 8 ans, il nous quittait

        Le 18 Juin 2010, indicatif « Bruno » quittait la fréquence

Génération Opex vous invite à suivre le chemin de la mémoire

Marcel Bigeard, né le 14 février 1916 à Toul et mort le 18 juin 2010 dans la même ville, est un militaire et homme politique français. Il a la singularité d’avoir été appelé sous les drapeaux comme homme du rang, 2e classe, en 1936 et d’avoir terminé sa carrière militaire en 1976 comme officier général quatre étoiles (général de corps d’armée). Le général Bigeard demeure à ce jour le général français le plus décoré de l’armée française au XXe siècle, avec 28 citations. Ancien résistant, son nom reste associé aux guerres d’Indochine et d’Algérie. Une fondation portant son nom a été créée le 9 juin 2011.

Biographie
Origines familiales et formation

Marcel-Maurice Bigeard est le fils de Charles Bigeard (1880-1948), aiguilleur à la Compagnie des chemins de fer de l’Est et de Marie-Sophie Ponsot (1880-1964). À l’issue de ses études à l’École supérieure de Toul, il obtient son brevet d’études élémentaires.

Le 6 janvier 1942, il épouse à Nice son amie d’enfance, Gabrielle Grandemange (Toul, 5 décembre 1919 – 4 juillet 20112). Ils se marient pendant la guerre entre l’évasion de Marcel Bigeard d’Allemagne, et avant son départ pour être parachuté dans le maquis. Dans chacun de ses discours ou de ses livres, Marcel Bigeard citait régulièrement « Gaby, son grand et seul amour ». Leur unique enfant, Marie-France, naît le 13 février 1946. Gaby Bigeard est décédée le 4 juillet 2011 à Toul des suites d’une longue maladie
Carrière militaire
Avant-guerre

Après avoir travaillé six ans à la succursale de Toul de la Société générale dans laquelle il gravit les échelons (coursier en 1930, puis service des portefeuilles, service des coupons, service des titres, le jeune homme se destinant à devenir directeur d’agence bancaire), tout en pratiquant la boxe3, Marcel Bigeard effectue son service militaire à Haguenau au sein du 23e régiment d’infanterie de forteresse. Incorporé comme soldat de deuxième classe en septembre 1936, caporal-chef, il est libéré de ses obligations militaires avec le grade de sergent de réserve en septembre 1938.
Seconde Guerre mondiale

Six mois après sa libération, devant l’imminence du conflit, il est rappelé le 22 mars 1939 au sein du 23e régiment d’infanterie de forteresse et est promu au grade de sergent.

En septembre 1939, grâce à l’arrivée de réservistes, les bataillons du 23e RIF servent chacun de noyau à la création de nouveaux régiments d’infanterie de forteresse « de mobilisation »4, Bigeard est affecté au 79e régiment d’infanterie de forteresse dans le sous-secteur fortifié de Hoffen de la ligne Maginot5. Volontaire pour les corps francs, il prend la tête d’un groupe de combat à Trimbach en Alsace et devient rapidement sergent-chef puis adjudant à l’âge de 24 ans.

Le 25 juin 1940, il est fait prisonnier et passe 18 mois de captivité au Stalag 12A à Limbourg en Allemagne. C’est à sa troisième tentative, le 11 novembre 19416, qu’il parviendra à s’évader et à rejoindre la zone libre.

Volontaire pour l’AOF, il est affecté en février 1942 au camp de Bandia près de Thiès au Sénégal, dans un régiment de tirailleurs sénégalais de l’Armée d’armistice. Nommé sous-lieutenant en octobre 1943, il est dirigé avec son régiment sur Meknès au Maroc.

Recruté comme parachutiste de l’armée française de la Libération, il effectue une formation, avec les commandos britanniques, au Club des Pins près d’Alger durant trois mois puis est affecté avec le grade fictif de chef de bataillon à la Direction générale des services spéciaux7. Avec le titre de délégué militaire départemental, le commandant Aube est parachuté dans l’Ariège le 8 août 1944 avec trois camarades8 afin d’encadrer l’action de la Résistance intérieure française. Lors de la libération du département le 22 août 1944, les pertes franco-espagnoles sont de 44 tués et blessés alors que les pertes allemandes comptent 1 420 prisonniers et 230 tués et blessés.

Au début de l’année 1945, Bigeard crée puis dirige pendant un semestre l’école régionale des cadres du Pyla, près de Bordeaux, destinée à former des officiers issus des Forces françaises de l’intérieur. Décoré de la Légion d’honneur et du Distinguished Service Order britannique pour ses actions en Ariège, Bigeard est nommé capitaine d’active en juin 1945.
Guerre d’Indochine

Au milieu de l’année 1945, le capitaine Bigeard est chargé du commandement de la 6e compagnie du 23e régiment d’infanterie coloniale10 à Villingen en Allemagne. Désigné pour participer au corps expéditionnaire en Indochine, le régiment débarque à Saigon le 25 octobre 1945 et participe jusqu’en mars 1946 aux opérations de pacification en Cochinchine.

C’est à cette époque que l’on commence à lui donner le surnom de « Bruno » qui est son indicatif radio11.

Le 8 mars 1946, un détachement de la 2e DB et un de la 9e DIC, dont fait partie le 23e RIC, débarquent à Haiphong au Tonkin

Le 1er juillet 1946, Bigeard quitte le 23e RIC et forme à Thuan Chau, au sud-est de Dien Bien Phu, une unité constituée de quatre commandos de 25 volontaires chacun au sein du bataillon autonome thaï du lieutenant-colonel Quilichini13. Au retour de ses hommes en métropole, mi-octobre 1946, il prend le commandement de la 3e compagnie, constituée de 400 hommes environ. Il quittera l’Indochine le 17 septembre 1947 et atterrira trois jours plus tard à Orly

Volontaire pour un second séjour en Indochine, Bigeard est affecté le 1er février 1948 au 3e bataillon colonial de commandos parachutistes, sous les ordres du commandant Ayrolles, à Saint-Brieuc et prend le commandement du groupement de commandos parachutistes n° 2. Quand le 3e para débarque à Saïgon en novembre 1948, Bigeard, qui ne s’entend pas avec son supérieur, parvient à faire détacher son groupement au détachement Amarante du commandant Romain-Desfossé à Haiphong.

Le 1er octobre 1949, Bigeard met sur pied à Son La le 3e bataillon thaï, comprenant 2 530 hommes répartis en cinq compagnies régulières et neuf compagnies de gardes civils et de supplétifs militaires15. Relevé de son commandement à la suite d’un différend avec l’administrateur de la province, Bigeard est muté à Haïduong et prend le 5 avril 1950 le commandement du bataillon de marche indochinois qui reçoit, en août, le drapeau du 1er régiment de tirailleurs tonkinois décoré de la croix de guerre avec palme. Le 12 novembre……

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Marcel Bigeard

……..Toujours en Algérie, après la bataille d’Alger, face aux immensité désertiques du Sud algérien, Bigeard inventa l’opération héliportée : au lieu d’utiliser les hélicoptères pour ramener les blessés comme il était d’usage jusqu’alors, il mit à profit la rapidité et la souplesse d’utilisation de ces engins pour surprendre l’ennemi. Ces pratiques seront massivement reprises par les Américains lors de la guerre du Viêt Nam.