Armistice du 11-Novembre. Honneurs au drapeau du 118e RI
______________________________________________________YVES MADEC___
Publié le 11 novembre 2018 à 18h48
Commémoration du 100e anniversaire de l’Armistice du 11-Novembre sur l’esplanade François-Mitterrand à Quimper.
Double événement ce dimanche pour la commémoration de l’Armistice à Quimper. La cérémonie s’est tenue pour la première fois sur l’esplanade François-Mitterrand, sous la statue du fusilier marin, et avec le retour du drapeau du 118e RI.
Soigneusement conservé au service historique de la Défense à Vincennes, cela faisait près d’un siècle qu’il n’avait pas été vu à Quimper. Accompagné de sa garde, le drapeau historique du 118e régiment d’infanterie, symbole d’un régiment qui a fait partie intégrante de la ville de Quimper, est réapparu ce dimanche pour la commémoration du centenaire.
Le 118e a quitté la région le 8 août 1914 et pris part à seize grandes batailles durant la Première Guerre mondiale. Autant de combats inscrits sur son tissu. Soixante-dix-neuf de ses officiers, 233 de ses sous-officiers, 231 de ses caporaux et 2 540 de ses soldats sont tombés au champ d’honneur.
Le monument aux morts inauguré
Un retour qui s’ajoutait à une première, l’organisation de la cérémonie du 11-Novembre sur l’esplanade François-Mitterrand. Là même où se trouvait auparavant la caserne du 118e et où la Ville a déménagé la statue du fusilier marin, restaurée pour 20 000 € et qui était auparavant sur la place de La Tour-d’Auvergne. Une demande des associations d’anciens combattants et des commerçants du quartier.
Le monument aux morts a été inauguré dimanche matin. « Cette statue que nous venons de dévoiler prend ses quartiers devant le square Simone-Veil, deux symboles mitoyens, s’est exprimé le maire Ludovic Jolivet. Le fusilier marin que nous contemplons versa son sang bien avant, durant la bataille du Mans en 1871. Le sang versé ignore la notion d’anachronisme. De 1914 à 1918, le sang versé par les deux régiments quimpérois coula à flots. Pensons aux 3 000 combattants du 118e RI qui ont laissé leur santé à Verdun ou au Chemin des dames. Et ceux du 318e RI, 418 soldats morts dans la Somme et lors de la bataille de la Marne. Ne baissons jamais la garde. Je m’adresse aux plus jeunes, n’oubliez jamais. Cette stèle est là pour ne pas oublier ».
« Les Poilus ne sont pas morts pour rien »
François Fouret, délégué pour le Finistère du Souvenir français, a rappelé que le 118e RI avait attendu le 5 septembre 1919 pour embarquer dans les trains depuis Luxembourg pour Quimper. « Il est arrivé le 14 septembre 1919. De 1914 à 1918, le Finistère a mobilisé 134 000 hommes pour la Grande Guerre, il y a eu près de 20 tués par jour, pendant quatre ans. Plus de 30 000 hommes perdus, sans oublier les blessés, les invalides, les gazés, les gueules cassées ».
Après la lecture du message de l’Union française des associations de combattants et victimes de guerre par deux lycéens de Brizeux, rappelant le 1,4 million de morts durant cette période, le préfet Pascal Lelarge a clos la cérémonie avec les mots d’Emmanuel Macron. « Voilà un siècle que l’Armistice a mis un terme au combat fratricide de la Première Guerre mondiale. Ce 11 novembre 1918, un grand soupir de soulagement traverse la France. Après quatre interminables années de bruit et de fureur, les armes se taisent. Les Poilus ne sont pas morts pour rien. Notre reconnaissance à tous ceux qui nous ont défendus hier ». Avant d’égrener les noms des militaires morts pour la France en 2018.