Des « paras » formés à la fouille de charniers en zone de guerre
REPORTAGE – Sécurisation, études du terrain, déminage… À Montauban, le 17e régiment du génie parachutiste s’entraîne, avec l’aide d’un archéologue, à repérer et récupérer des corps enterrés. De la police technique et scientifique en terrain dangereux.
De notre envoyé spécial à Montauban
Armé du fusil d’assaut Heckler et Koch, le successeur allemand du Famas, un soldat, casqué et «légèrement» équipé (une bonne vingtaine de kilos quand même!), progresse sur un terrain de manœuvre du 17e régiment du génie parachutiste, en périphérie de Montauban (Tarn-et-Garonne). Un entraînement classique en ce jour d’hiver pluvieux. Mais quelques détails attirent l’attention. Le militaire porte à l’épaule un étrange insigne en forme de chauve-souris avec la mention «Fouille opérationnelle spécialisée». Il porte par ailleurs un étrange ustensile. Dans un vieux film de guerre, on parlerait de «poêle à frire» même si ce détecteur est visiblement à la pointe de la technologie. Unité d’élite, le «17» n’est en effet pas un régiment tout à fait comme les autres. Ce 16 janvier, un détachement (neuf hommes dont trois sous-officiers) de la section fouille opérationnelle spécialisée («FOS») est réuni pour un exercice de recherche de corps.